Fédération des Aveugles et Amblyopes
 de France
Gard-Lozère

Le coin presse

Les Jeudis de la santé ? La FAAF présente ses deux journées de sensibilisation.

Les Jeudis de la santé ? La FAAF présente ses deux journées de sensibilisation.

Conférence, présentation de matériel adapté, exposition, repas en situation et sensibilisation des scolaires, c’est le dispositif mis en place par la FAAF, la fédération des aveugles et amblyopes de France Gard-Lozère, pour se faire voir à Mende, les 12 et 13 octobre. Des non-voyants, des déficients visuels mais aussi des voyants.

« Avec le vieillissement de la population, on est tous susceptibles d’être, un jour, en contact avec une personne

non-voyante ou en situation de déficience visuelle », assure Frédéric Barety, président de la FAAF Gard-Lozère, bien au fait du sujet, lui qui a perdu la vue à 37 ans à cause d’une maladie d’origine inconnue.

 

Changer les regards

C’est avec « la gnaque » - comme il dit- que ce fonctionnaire en activité présente son association, forte de 150 adhérents, affiliée à une fédération nationale et membre, comme trois autres associations gardoises, du

CEDV30 (comité d’entente des associations de personnes déficientes visuelles).

« Des structures qui oeuvrent dans différents champs d’activité, mais dont le principal souci est de sortir les personnes en situation de handicap de leur isolement en les informant, eux et leur famille, sur les moyens existant à l’amélioration de leur quotidien » définit Frédéric Barety, pointant une population, handicapée, qui aurait tendance à se cacher.

« L’objectif est d’arriver à passer le message, aux personnes handicapées mais aussi aux entourages, qui ont tendance à surprotéger, qu’on peut sortir, faire du sport, lire, regarder la télé, etc. On travaille essentiellement sur l’autonomie », résume le président d’une association proposant des activités de loisirs, culturelles et sportives accessibles et adaptées, venant de créer un club handisport. La FAAF travaille aussi sur l’accessibilité, siégeant dans nombre de commissions institutionnelles pour l’amélioration dans les transports, le logement, la voirie. « Nous possédons aussi un service de transcription de documents sur supports adaptés », rajoute Frédéric Barety, évoquant l’imprimerie sonore et en braille. Activités, recherche, accès à l’autonomie, sensibilisation, ce sont toutes les compétences de l’association qui seront mises en lumière mercredi et jeudi prochains, à travers un événement estampillé “En Lozère, je deMende à voir”. La FAAF ne serait-elle pas en train de créer son antenne lozérienne ?

 

CHRISTOPHE CASTIEAU
ccastieau@midilibre.com

 

« Un voyage dans le quotidien des déficients visuels »

L’un des temps forts de l’événement sera le vernissage de l’exposition “Un autre re-Gard”, le mercredi (18h) à l’hôpital de Mende. Pour Frédéric Barety, président de la FAAF, « c’est un voyage dans le quotidien des personnes déficientes visuelles ». Si le vernissage ne sera accessible que sur invitation, cette exposition itinérante en 50 photos est à voir absolument. À l’initiative du CEDV30 (c’est-à-dire des FAAF du Languedoc-Roussillon et de Gard-Lozère et des associations, pour la réinsertion des aveugles et malvoyants, et Recherche rétinite pigmentaire), elle bouscule les préjugés dans toutes les villes où elle passe depuis plus de trois ans.

En montrant des scènes du quotidien perçues par un déficient visuel, elle pointe le manque de connaissance de ce handicap. “Vous sortez? Moi aussi.” “Vous recevez ? Moi aussi.” Voilà quelques-unes des légendes qui cernent comme un malaise entre voyants et mal ou non-voyants. « On a toutes nos facultés mentales, insiste Frédéric Barety, on peut accéder à une pleine citoyenneté avec un minimum d’aide humaine et technique ».

Comme autres temps forts, c’est d’abord la conférence médicale du Dr Gérard Dupeyron, chef du service ophtalmologie du CHU de Nîmes, sur “les problématiques de la vision artificielle” le mercredi 12 octobre, de 14h à 16 h, à la médiathèque. À 16h, même lieu, il y aura une présentation de matériel adapté et de l’information sur les services. Cette première journée sera bouclée par un grand repas en situation de handicap visuel au lycée Notre-Dame. « Que les gens viennent, appelle l’organisateur. Avec les yeux bandés, les gens découvrent de nouvelles saveurs, le vin n’a plus le même goût. Et puis, il faut que cela soit convivial, qu’on ne se prenne pas trop la tête » Le lendemain, c’est le public scolaire qui sera sensibilisé.

Source : Midi-Libre du 6 octobre 2016- Edition Lozère – N°25898